Les pierres que j’aimais ramasser dans le sable
sont aujourd’hui pour moi des rocs bien lourds.
Le sentier où j’allais faire ma promenade
m’est un parcours rude et interminable.
Le talus que jadis je franchissais d’un bond
devient l’objet d’une lente escalade.
Une migraine, un rhume, une indisposition
me tient au lit maintenant plusieurs jours.
Déclamer quelques mots, la plus banale phrase,
me laisse aphone et sans respiration.
Chacune des bougies sur mon gâteau de fête
semble à présent un lustre qui m’écrase.