La falaise d’Albion observe avec hauteur,
mur derrière des murs derrière des grillages
dressés contre migrants et bandes de pillards.
La craie grince sur le tableau noir du malheur
où le visage du bonheur est raturé.
Par les lettres du Blanc, les bandes du billard
renvoient les réfugiés s’entrechoquer sans trêve.
La chaux vive est jetée sur les pestiférés,
les lépreux, les mendiants, les étrangers divers.
Et viennent s’entasser les cadavres des rêves
comme, un million d’années plus tôt, les coquillages
sédiments oubliés sur le fond de la mer.